Pourquoi j’ai choisi de créer des accessoires durables et fabriqués localement
- charline tihon
- 17 mars
- 2 min de lecture
Pendant plus de quinze ans, j’ai travaillé comme designer dans l’univers de la mode et du sport, avec une production principalement délocalisée en Asie. Un métier passionnant, mais au fil du temps, certaines réalités m’ont rattrapée. Visites d’usines, conditions de travail précaires, pollution omniprésente, surproduction… Cette prise de conscience a profondément changé ma manière de voir mon métier – et ma manière de consommer, tout simplement.
Le déclic : créer autrement
En parallèle de ces constats, mon corps m’a envoyé ses propres signaux d’alerte. Les matériaux synthétiques, les prototypes chargés de produits chimiques provoquaient chez moi des maux de tête à répétition. Un mal-être physique et moral que je ne pouvais plus ignorer.
C’est là qu’a commencé une nouvelle aventure : celle de créer localement, de manière éthique, avec des matières respectueuses de l’environnement et des hommes. J’ai lancé ma marque, Cordalp, avec une idée simple : sortir de l’hyperconsommation et proposer des accessoires durables, fonctionnels et porteurs de sens.
Une réalité qu’on ne peut plus ignorer

L’eau teintée par les déchets toxiques, rejetés directement dans le Gange après le traitement des cuirs au chrome. https://www.petafrance.com/actualites/le-cuir-un-desastre-environnemental/ © Karremann/PETA
Lors de mes visites sur les sites de production, j’ai été témoin de scènes marquantes : pollution des rivières, enfants travaillant dans des conditions insalubres, quartiers entiers affectés par les rejets toxiques liés notamment au tannage du cuir au chrome. En Inde, ce procédé extrêmement polluant empoisonne l’eau du Gange, affectant la santé de millions de personnes. Les ouvriers eux-mêmes sont exposés quotidiennement à ces substances dangereuses, sans protection suffisante.

Le chrome provoque de graves lésions de la peau (c) Danwatch https://www.frc.ch/inde-le-chrome-pese-lourd-sur-lhomme-et-son-environnement/
Des travailleurs exposés à des produits toxiques, pour que nous puissions consommer toujours plus, à bas prix.
Une démarche engagée, à mon échelle
À travers Cordalp, je souhaite prouver qu’on peut créer autrement. Pas besoin de faire venir ses produits de l’autre bout du monde pour proposer de la qualité. Pas besoin de produire des quantités astronomiques pour exister. Il est possible d’allier design, durabilité et éthique, même à petite échelle.
Des montagnes de vêtements jetés ou invendus, image d’une surconsommation débridée qui étouffe la planète.
Et après ?
Je poursuis aujourd’hui ce chemin, en développant aussi des projets autour du recyclage d’équipements de montagne, et en cherchant à tisser des liens avec d’autres acteurs engagés.
Si vous êtes sensible à cette démarche, si vous avez des idées, des matières à recycler ou simplement l’envie d’échanger, n’hésitez pas à me contacter. Chaque collaboration est une nouvelle aventure.
Et si cet article vous a plu, je vous invite à le partager autour de vous ou à me suivre pour découvrir mes prochaines créations.
À très bientôt,
Charline
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